Le photographe néerlandais Rob van Kessel vit à Cologne depuis douze ans maintenant. Son travail de pilote lui permet de capturer chaque semaine les villes rayonnantes du monde. Mais il a aussi dédié un site internet à sa ville d'adoption Cologne : WirLiebenKoeln.de. Rob van Kessel sort quelques-uns de ses clichés pour Photocircle. Vous pouvez retrouver son portfolio complet sur robvankessel.com.
« La photographie me fascine depuis plus de 20 ans et plus je vieillis, plus cette fascination grandit et je découvre sans cesse les dimensions créatives infinies qu'elle porte. Mon style est toujours amené à changer. Cela me tient éveillé et fait de moi un meilleur photographe. Je pense que continuer à bouger est obligatoire si vous voulez réussir. Le peintre Edgar Degas le décrit par ces mots : « Je suis content de ne pas avoir encore trouvé mon style. Je m'ennuierais à mourir.
Ce que j'aime le plus capturer : les villes, la dynamique, les gens, la vie, combinés dans la photographie de rue. En ville, on ne sait jamais ce qui va se passer. Tant que vous gardez les yeux ouverts et que vous avez votre appareil photo sur vous, vous pouvez avoir de la chance. Mon travail de pilote me fait parcourir les capitales du monde sur une base hebdomadaire. Quand je quitte ma chambre d'hôtel à San Francisco à 5h du matin, c'est le début d'une petite aventure pour moi. Appareil photo et trépied dans une main, une tasse de café en papier bien trop chaude dans l'autre, une carte dans ma poche et je suis prêt à partir. Et si j'obtiens au moins une bonne photo, cela valait la peine de se promener pendant des heures dans le froid glacial ou la chaleur torride.
J'ai récemment fait un voyage au sommet d'un pipeline d'eau douce à Mumbai. J'ai eu l'idée il y a quelques mois quand j'ai regardé hors de ma chambre d'hôtel à Mumbai et j'ai vu cet énorme tuyau au-dessus duquel les gens se bousculaient et s'affairaient, marchant ou assis ensemble et bavardant. Il fallait que je regarde ça de plus près. J'ai donc traversé les bidonvilles jusqu'à ce que je puisse enfin escalader ce tuyau et prendre quelques photos. Lorsque Mumbai est revenu sur mon emploi du temps en mai, j'ai fait quelques recherches et j'ai finalement décidé de faire une randonnée de deux jours au sommet de cette conduite d'eau. Et c'était incroyable ! Sur mon chemin, j'ai vu tant de pauvreté et tant de visages heureux en même temps. Le pipeline était donc une ligne directrice dans ce projet et a également fourni le cadre visuel.
Depuis l'avion, j'arrive régulièrement à prendre des vues aériennes époustouflantes, comme celle du Groenland. Même si je suis une personne sociable, je ne peux prendre de très bonnes photos que lorsque je suis seul. Je dois me concentrer exclusivement sur les événements visuels afin d'obtenir de bons résultats. Un autre facteur est ma forme mentale. Quand je suis fatigué, je n'ai même pas besoin de sortir avec mon appareil photo. Heureusement, je supporte assez bien les décalages horaires.
